Présidente fondatrice de No More Plastic Foundation, Rosalie Mann mène un combat déterminé contre la pollution plastique, un problème majeur qu’elle considère comme une véritable menace pour la santé publique, trop souvent ignorée.
À travers son nouvel ouvrage, No More Plastic, Rosalie Mann dévoile une réalité alarmante : le plastique ne pollue pas seulement l’environnement, il pénètre également notre organisme, menaçant notre santé et celle des générations futures. Elle déconstruit les idées reçues, notamment sur le recyclage, et propose des solutions concrètes pour un futur sans plastique.
Un combat pour la santé publique
Le plastique, qui fut une révolution en son temps, est désormais un poison invisible qui contamine tous les aspects de notre vie. Rosalie Mann invite chacun à repenser ses habitudes de consommation et à agir de manière proactive pour réduire l’usage du plastique dans notre quotidien.
Elle démontre, chiffres à l’appui, que le recyclage libère davantage de microplastiques, exacerbant ainsi le problème plutôt que de le résoudre. En effet, des microplastiques et nanoparticules se retrouvent dans l’eau, l’air, nos aliments, et même dans le placenta des femmes enceintes. L’ampleur du phénomène est telle qu’il contribue à des maladies graves comme le cancer, le diabète, la maladie de Crohn ou encore l’Alzheimer.
Le recyclage, une solution illusoire
La pollution plastique commence dès la production, bien avant le stade du déchet. Contrairement aux idées reçues, le recyclage du plastique aggrave la pollution : sous l’effet des UV, le plastique émet des gaz à effet de serre, et le plastique recyclé libère encore plus de substances toxiques. Rosalie Mann dénonce le mythe du recyclage, entretenu par des campagnes trompeuses orchestrées par les géants pétroliers.
Oui, un monde sans plastique est possible
Rosalie Mann affirme qu’il est urgent de « déplastifier » nos industries, en ciblant en priorité l’emballage et le textile, qui génèrent à eux seuls plus de 50 % de la production mondiale de plastique. Des alternatives existent déjà. Le verre, repensé grâce aux avancées technologiques, peut aujourd’hui être fabriqué à partir d’algues : il est léger, presque incassable et recyclable dans des fours qui émettent beaucoup moins de CO2 qu’auparavant. Dans l’univers du textile, la laine naturelle se présente comme une solution durable et performante, capable de remplacer les fibres synthétiques tout en garantissant des tissus résistants et parfaitement recyclables. Pour Rosalie Mann, changer de modèle n’est plus une option : c’est une nécessité pour préserver notre santé et celle de la planète.
Le rôle clé des marques et des industriels
Rosalie Mann appelle les grandes marques et les industriels à repenser profondément leurs modes de production et d’innovation, notamment en cosmétique. Si l’effort porte souvent sur la formulation des produits, la question des emballages, responsables de 37 % des 460 millions de tonnes de plastique produites chaque année, reste négligée. Or, la production de plastique continue d’augmenter et pourrait atteindre 600 millions de tonnes par an d’ici 2030.
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